Histoire
Histoire du musée d’Art moderne de Fontevraud
Publié le 13 novembre 2024
Grâce à la donation exceptionnelle de Martine et Léon Cligman, le musée d’Art moderne de Fontevraud a ouvert ses portes le 19 mai 2021.
Le musée et sa collection
Ouvert depuis mai 2021, la collection riche et originale, visible en ligne, du musée d’Art moderne est constituée de peintures, de dessins, de sculptures, de verreries ainsi que d’objets antiques.
Situé entre Tours et Angers, le musée d’Art moderne est identifié grâce à l’histoire qu’il veut raconter: rendre l’esprit d’une collection.
La restitution d’un “musée imaginaire”, phénomène mental très personnel – voire passionnel–, conduira le visiteur à pénétrer dans un univers de formes et à comprendre le regard qui a pu guider les choix d’acquisition.
En s’appuyant sur la richesse et la variété de cette collection, le parcours révèle l’approche passionnante qui consiste à passer d’un univers privé à un espace public, à proposer à ses visiteurs l’expérience d’une lecture qui transcende l’espace et le temps par la confrontation d’objets de cultures et d’époques différentes, enfin, par la découverte d’artistes à travers le regard d’amateurs éclairés de la deuxième moitié du XXe siècle.
Inauguré en mai 2021, le musée d’Art moderne de Fontevraud décroche une première étoile dans l’édition 2022 du Guide Vert Michelin Châteaux de la Loire, Pays de la Loire, l’une des collections les plus lues par les touristes européens. Il obtient une seconde étoile dans ce même guide en 2024.
De l’œil du collectionneur au regard du conservateur
Expression de choix et d’engagements, une collection privée révèle la sensibilité de ceux qui l’ont constituée. Un musée, quant à lui, est identifié par l’histoire qu’il raconte.
Comment donc, à partir d’une exceptionnelle donation de plus de 800 œuvres (d’Antiquité, d’Afrique, d’Asie, des Amériques et d’art moderne occidental), concilier histoire de l’art et histoire du goût ? Comment passer d’une collection privée à un musée destiné au plus grand nombre ?
Le parti est simple : échapper aux classifications de l’histoire de l’art et en proposer une lecture à travers un regard d’amateurs de la deuxième moitié du XXe siècle. Dans un parcours qui abolit l’espace et le temps en confrontant ces objets de provenances et d’époques différentes, le musée invite le spectateur à un voyage de sensations. Il ne reconstitue pas l’univers des collectionneurs mais l’évoque dans une muséographie intime et contemporaine. Hors des sentiers battus, il multiplie les modes de présentation : regroupements par parentés formelles, conversations thématiques, associations inédites. Il est ainsi possible d’assister à des dialogues entre un dignitaire sumérien et une peinture de Maurice Marinot, une tête de momie égyptienne et un portrait de Kees Van Dongen, une tapisserie de Jean Lurçat et des sculptures de Germaine Richier.
Ainsi, ce musée suggère une relation à des œuvres souvent inconnues du public qu’il pourra s’approprier. Il l’incite à établir un rapport à l’œuvre d’art très personnel, qui peut être la démarche de tous.
Dominique Gagneux, directrice-conservatrice
Collections nationales Martine et Léon Cligman
Le 1er septembre 2017, grâce à la donation d’une partie de la collection personnelle de Martine et Léon Cligman, la Région Pays de la Loire a présenté la création d’un musée d’Art moderne à la frontière de l’Anjou au cœur de l’Abbaye royale de Fontevraud, propriété de l’État, protégée au titre des monuments historiques.
La donation vient enrichir de manière exceptionnelle la dimension patrimoniale et culturelle de Fontevraud, le plus ancien des centres culturels de rencontre, labellisé en 1976 et soutenu par le ministère de la Culture, lieu phare rayonnant sur le territoire des Pays de la Loire et bien au-delà.
Architecture et muséographie
Un projet architectural et scénographique
Au service du projet scientifique et culturel imaginé par Dominique Gagneux, directrice du musée, le projet architectural a été réalisé par Christophe Batard, Agence 2BDM, architecte en chef des Monuments historiques, et la scénographie conçue par le studio Constance Guisset.
La conception architecturale se déploie sur 1700 m², auxquels il faut ajouter 170 m² de cour extérieure dédiée à l’exposition.
La Fannerie
Édifiée vers 1786, la Fannerie est l’un des tout derniers bâtiments construits pendant la période monastique. Délimitant la partie nord de la cour d’entrée, elle est judicieusement placée dans l’axe du logis de l’abbesse qui lui fait face et dont on imagine qu’elle devait compléter la composition. Avec la nef de l’église abbatiale du Grand Moûtier, elle est l’un des plus imposants bâtiments de l’Abbaye royale de Fontevraud.
Elle accueillait à la fin du XVIIIe siècle les écuries des mères abbesses de Fontevraud. Très vite utilisée pour des fonctions pénitentiaires à partir du début du XIXe siècle, la Fannerie (appelée ainsi car prévue pour entreposer le foin) a été modifiée, adaptée, entresolée, tout en gardant sa volumétrie et son élégance extérieures d’origine.
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