Les Fang du Sud-Cameroun, du Gabon et de la Guinée Équatoriale ont produit des sculptures qui figurent parmi les grandes réussites de l’art africain : surmontant à l’origine un reliquaire en écorce contenant le crâne d’un ancêtre du lignage appelé byeri, qui faisait l’objet d’un culte réservé aux seuls hommes initiés, ce type de statuette porte souvent la trace des anciennes libations en huile de palme.
Interdit aux femmes et aux enfants, le culte du byeri était réservé aux hommes initiés qui, sous l’empire d’une plante hallucinogène, entraient en contact avec les ancêtres au cours d’une danse conduisant à la transe et à la catalepsie. Selon la classification de Louis Perrois, le style plutôt longiforme de cette statue permet de l’attribuer aux Fang méridionaux, Nzaman ou Betsi. Au début du XXe siècle, le marchand Paul Guillaume eut entre les mains les plus belles de ces statues qui fascinèrent très tôt les artistes et les collectionneurs occidentaux.
DG.