Cette toile décrit la spectaculaire montée des eaux de la Seine en 1910. Si la présence au premier plan de troncs d’arbres qui traversent la composition rappelle les mises en page du fauvisme dont Vlaminck fut l’un des représentants les plus audacieux, les tons à dominante d’ocre et de verts, les maisons géométriques et les cheminées d’usine montrent qu’au-delà de Cézanne, Vlaminck n’est pas insensible aux leçons de Braque et de Picasso exposés l’année précédente à la galerie Kahnweiler.
Pendant cette période, la plupart des artistes de l’avant-garde se laissent pénétrer par une nouvelle rigueur formelle et un chromatisme assourdi. Cette vision provient de nouvelles sources, notamment l’art africain, dont Vlaminck serait le découvreur dès 1906.
DG.