EXPOSITION ET PERFORMANCE
La nature même du musée d’Art moderne de Fontevraud est fondée sur le dialogue d’œuvres de techniques, de provenances et de périodes différentes. Chaque exposition temporaire est organisée selon ce principe et constitue donc une occasion de renouveler le regard sur la collection donnée par Martine et Léon Cligman, de proposer de nouveaux liens entre les œuvres et de les enrichir de nouveaux contextes.
Chaque automne, le musée vous invite à découvrir Connexions\Collections, une invitation lancée à un ou une artiste à venir dialoguer avec les œuvres de la collection permanente. Ce travail de relecture mené en collaboration avec l’équipe scientifique du musée, établit dans le parcours de nouveaux liens formels ou conceptuels. En se glissant dans les interstices de l’accrochage, l’artiste invité choisit les objets avec lesquels il souhaite converser, révélant des connivences avec son propre processus de création.
Ces interventions d’artistes dans la collection du musée offrent ainsi un regard inédit sur les œuvres et les insèrent dans des narrations renouvelées. Elles ouvrent des perspectives originales ou amplifient des thématiques. En dynamisant la collection et ses œuvres, Connexions\Collections les fait vivre et revivre dans le temps présent, créant de nouvelles harmonies auxquelles le public est invité à s’associer
À PROPOS DE L’ARTISTE
L’artiste franco-britannique Alice Anderson a été choisie pour cette première édition de Connexions\Collections. Résidente de l’Atelier Calder à Saché (Centre-Val de Loire) en 2019, elle a été nommée pour le prix Marcel Duchamp en 2020. Son travail est exposé internationalement et certaines de ses œuvres sont entrées dans les collections publiques comme celles du Centre Pompidou à Paris.
L’œuvre d’Alice Anderson fait raisonner cultures ancestrales – comme celle des indiens Kogis – et pensée transhumaniste qui vise à augmenter les capacités humaines par la technologie. Ses travaux comptent peintures et sculptures, initiées par une danse-performance soit fulgurante soit méditative.
Pour dialoguer avec les objets de la collection, c’est cette dernière pratique qu’Alice Anderson a privilégiée, en choisissant d’intégrer une sélection de sculptures de la série des « Spiritual Machines ». Ces différentes machines une fois assemblées, sont « tissées » au moyen de gestes extrêmement lents de « mémorisation » qui consistent à entourer un objet de fil métallique cuivré symbolisant les connexions tant cérébrales que technologiques de l’aube de l’internet. Ici, les formes abstraites des statuettes réalisées à partir de matériel informatique se confrontent à des idoles cycladiques ou à des personnages africains stylisés ; là, un totem anthropomorphe converse avec des sculptures de Germaine Richier.
Moments particuliers de cette exposition, des performances offriront la possibilité d’une proximité inédite avec la pratique artistique d’Alice Anderson.