LE PROJET : LA PARADE DES ÉCHAPPÉES
La parade des échappées est une installation composée de céramiques émaillées, d’un dessin marouflé sur un mur et d’une œuvre sonore. Ce titre fait écho, de manière poétique, aux disparitions des sculptures dans les différentes niches de l’abbaye et aux tentatives d’évasions de prisonniers lorsque l’abbaye était un lieu carcéral.
Le sol en damier noir et blanc de la galerie Renée de Bourbon m’a fait penser à un jeu de dames et, par association d’idées, aux abbesses qui ont dirigé l’abbaye pendant 2 siècles. J’ai imaginé un ensemble de sculptures – pièces XXL d’un jeu imaginaire – composées de modules empilés en céramique blanche et noire évoquant à la fois le carottage d’un sol, les colonnes présentes dans l’enceinte de l’abbaye ou le lapidaire de la Madeleine.
Ces modules, ces socles, servant de piédestal à autant de sculptures figuratives en céramiques bleues – présences hybrides, étranges, oniriques – évoquant à la fois les abbesses et les prisonniers lorsque le lieu était une prison.
Le tout résonnant aussi avec l’installation de Germaine Richier, L’échiquier, grand (le Roi, la Reine, le Cavalier, le Fou, la Tour) présentée au musée d’Art Moderne de Fontevraud dans la collection de Martine et Léon Cligman.